Journées mondiales de la santé : Le Burkina Faso veut « en finir avec le paludisme » et la tuberculose

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Pour des contraintes financières et de calendrier, le Burkina Faso a commémoré en différé et de façon conjointe, l’édition 2017 des Journées mondiales de la santé,  de lutte contre le paludisme et la tuberculose. C’était  le jeudi 6 juillet 2017 à Ouagadougou. Organisées par le ministère de la santé, ces journées avaient pour objectif d’attirer l’attention de l’ensemble des acteurs sur les risques liés aux problématiques de santé publique. La cérémonie d’ouverture a connu entre autres, la présence du ministre de la santé, Pr Nicolas Meda et de la représentante de l’OMS au Burkina, Dr Alimata J. Diarra Nama.

C’est dans l’enceinte de la salle de conférence de l’institut Jean-Pierre Guingané que s’est tenue l’édition 2017 des journées mondiales de la santé, de lutte contre le paludisme et la tuberculose.

Placées sous les thèmes : « la dépression : parlons-en », «  en finir définitivement avec le paludisme », et « s’unir pour mettre fin à la tuberculose. Ne laisser personne de coté. », Cette commémoration était placée sous le signe du partage d’expérience entre les différents acteurs œuvrant dans la promotion de la santé en général et dans la  lutte contre le paludisme et la tuberculose en particulier. Les populations n’étaient pas en reste, car il était également question de leur responsabilité dans la réduction de la propagation de ces deux maladies. Pour ce faire, elles ont été invitées à adopter des attitudes et de comportements favorables à leur prévention.

Lors de la cérémonie, les interventions ont convergé dans le même sens, c’est-à-dire la nécessité de maintenir les efforts pour éradiquer le paludisme et la tuberculose. Les efforts doivent être soutenus car aux dires de la représente-résidente de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) au Burkina Faso, Dr Alimata Diarra-Nama, plus de 212 millions de nouveaux cas de paludisme et 420 000 décès ont été enregistrés en 2015, dont 90% en Afrique. Aussi, 10,4 millions de personnes ont contracté la tuberculose et 1,8 million en sont mortes.

Elle a donc interpelé les pays touchés et leurs partenaires au développement à augmenter les investissements dans le domaine sanitaire afin de réduire le fardeau lié à ces maladies.  Diarra-Nama s’est  également pencher sur le thème de la Journée mondiale de la santé : « la dépression, parlons-en ». Cette maladie qui se caractérise notamment par une tristesse persistante, une perte d’intérêt et une capacité à accomplir les tâches quotidiennes, pendant au moins deux semaines, mérite une attention soutenue de son avis. « L’intérêt de prendre cette maladie au sérieux relève du fait qu’elle touche environ 332 millions de personnes dans le monde dont 30 millions en Afrique. Elle est la principale cause d’incapacité à l’échelle mondiale et conduit au suicide, deuxième cause de décès chez les jeunes âgés de 15 à 29 ans », a-t-elle ajouté. 

Pour endiguer cette maladie, Diarra-Nama a encouragé les pays à inclure dans leurs programmes nationaux de développement sanitaire, la santé mentale.

Pour sa part, l’ambassadeur des Etats-Unis aux Burkina Faso, Andrew Young s’est prononcé sur la pertinence de la commémoration de ces journées. En effet, le représentant du pays de l’oncle Sam au Faso a laissé entendre que cette célébration est importante en ce sens qu’elle permet de braquer les projecteurs sur le fardeau que représente la dépression, le paludisme et la tuberculose pour les populations. Fardeau que son gouvernement s’évertue à réduire depuis maintenant plusieurs années à travers de nombreux  partenariats  fructueux avec le Burkina. Il s’agit entre autres de l’Agence Américaine de Développement Internationale (USAID) dans la lutte contre le paludisme.  Pour  traduire un peu plus l’engagement du gouvernement américain à soutenir les efforts de son homologue Burkinabè dans le domaine de la santé, Andrew Young a soutenu que l’aide américaine dans le domaine sanitaire au profit du Burkina Faso est passée de 3,5 en 2012 à 8,4 milliards de francs CFA en 2017. Et  « Ça va continuer ainsi », a-t-il promis. Ces propos ont été  salué par le ministre de la Santé, Pr Nicolas Méda, pour qui, l’aide financière aidera sûrement le « pays des Hommes intègres » à en finir définitivement avec le paludisme, ainsi que le suggère le thème de cette année de la Journée mondiale contre  cette maladie. Le ministre a toutefois rappelé les attitudes et les comportements à adopter pour prévenir le paludisme : « dormir chaque jour sous une moustiquaire imprégnée, se rendre immédiatement dans une formation sanitaire en cas de problème de santé et respecter scrupuleusement les prescriptions des agents de santé ». S’agissant de la tuberculose, le Pr Méda a estimé qu’elle reste toujours une préoccupation majeure de part sa gravité et son ampleur. Toujours selon le ministre de la santé, de nouveaux cas de tuberculose sont toujours enregistrés dans les formations sanitaires avec malheureusement des décès qui lui sont imputables surtout dans le contexte de co-infection avec le vih. A titre d’exemple, 5671 cas ont été notifiés en 2016. Au vue de tout cela, le Pr Meda   a invité l’ensemble de la population à observer les comportements adéquats comme le recours aux services de santé en cas de toux de plus de 14 jours et les malades à suivre  correctement leurs traitements. Pour clore son propos, il a exhorté l’ensemble des acteurs de la santé, la société civile et les partenaires à poursuivre les initiatives en vue de l’amélioration de la santé des populations afin d’ « en finir » définitivement avec la dépression, le paludisme et la tuberculose.

Dans le cadre de ces journées, les meilleures formations sanitaires ont été récompensées. Il s’agit entre autres, du Centre Hospitalier Régional de Kaya, du District Sanitaire de Boussé, du Centre Hospitalier Universitaire Charles de Gaulles.

 

Hamed SIGUIBEOGO

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