Promotion de la santé sexuelle et de la reproduction : L’ONG IPC lance un projet pilote

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Tenkodogo a abrité le jeudi 3 novembre 2017, l’atelier de lancement du projet « Accélération de la réalisation des droits en matière de santé sexuelle et de la reproduction » au Burkina Faso. Organisé par l’association pour la réadaptation fonctionnelle (ARF) avec le soutien de l’Initiative privée et communautaire pour la santé et la riposte au vih au Burkina Faso (IPC/BF), cet atelier avait pour but de présenter ledit projet à l’ensemble des acteurs intervenant dans la promotion de la planification familiale ainsi que de la lutte contre le mariage forcé et précoce. La cérémonie a été présidée par Eugène Zongo, haut-commissaire de la province du Boulgou.

L’ambiance était à la fête en cette matinée du jeudi 03 novembre dans l’enceinte du haut-commissariat de la ville de Tenkodogo. Autorités administratives et coutumières, femmes et acteurs de la santé du chef-lieu de la région du centre-est étaient tous mobilisé pour être les témoins privilégiés d’un grand évènement. Cet évènement en question était la cérémonie de lancement du projet « Accélération de la réalisation des droits en matière de santé sexuelle et de la reproduction » au Burkina Faso. Ce projet, aux dires de Dr Adama Ouédraogo, directeur exécutif par intérim de l’IPC, découle de l’analyse des acquis du système de santé et des ONG/associations. « Malheureusement, dans la région du centre-est, les problèmes de mariages forcés, de mariages précoces et des mutilations génitales féminines restent d’actualité », s’est indigné le haut-commissaire de la province du Boulgou. C’est pourquoi, des mesures s’imposent afin de lutter contre ces tares et promouvoir les droits en matière de santé sexuelle et reproductive des femmes. C’est ce défi qu’entend relevé IPC à travers le présent projet.  Lors de cette cérémonie, les participants n’ont pas été avares en paroles et pour cause, après la présentation du projet par Dr Adama Ouédraogo, des questions de compréhension ont été posées. Le clou de la cérémonie a été la remise de matériel à l’équipe du projet. Il s’agit d’un lot de cinq (05) motos.

Gros plan sur le projet « Accélération de la réalisation des droits en matière de santé sexuelle et de la reproduction » au Burkina Faso

Ce projet conduit sous le leadership de l’ONG IPC sera mis en œuvre dans la commune de Tenkodogo par l’Association pour la réadaptation fonctionnelle (ARF). Couvrant la période 2017-2018, il a pour objectif de contribuer à l’amélioration des droits en matière de santé de la reproduction des jeunes, des adolescent (e) s et des femmes en vue de leur autonomisation socio-économique dans la région du Centre Est. Pour ce faire, il couvrira les formations sanitaires suivantes : Urbain 1, Urbain 2, Kampoaga, Sasma, Loanga,

Ounzéogo, Soumagou, et Saabtenga. Pour ce qui concerne les populations bénéficiaires, le projet entend toucher 1000 femmes et jeunes filles reparties en 97 groupements ainsi que leurs conjoints. L’équipe du projet en plus de ARF, chargée de coordonner les activités, est composée de cinq (05) sages-femmes. Affectueusement appelés « ma copine », ces sages-femmes sont chargés de la sensibilisation des populations cibles sur l’utilisation des méthodes contraceptives. Pour Dr Adama Ouédraogo, le choix du terme « ma copine » relève de la volonté de créer une grande proximité et une relation de confiance entre les sages-femmes et leurs « clientes ». Pour lui, au regard des sujets sensibles qui seront abordés dans le projet, pour que les femmes se confient aux sages-femmes, il faudrait qu’elles voient en elles, des amies, des sœurs et des filles. Dr Ouédraogo a donc exhorté la population et plus particulièrement les Hommes à venir en aide à ces « ma copine » à chaque fois qu’elles en auront besoin.

Ce projet a vu le jour grâce à l’appui technique et financier de l’UNFPA. Outre les sessions de sensibilisation sur l’utilisation des méthodes contraceptives, les femmes et les jeunes filles bénéficieront de sessions d’alphabétisation et de formation en entreprenariat. Ainsi, le Directeur par intérim de l’ONG IPC a affirmé que le projet ne développera pas un circuit parallèle, mais travaillera de concert avec entre autres le ministère de la santé et celui en charge de l’enseignement de base et de l’alphabétisation.

Les autorités de la commune s’engagent

On le sait bien, tout projet est voué à l’échec lorsque l’ensemble des acteurs ne parle pas d’une seule voix. Mais, on peut dire que pour cette fois-ci, les initiateurs du projet peuvent dormir tranquille : le projet a rencontré l’adhésion des plus hautes autorités de la commune. Ouédraogo Ali, secrétaire général de la province du Boulgou s’est dit satisfait sur le choix de la commune de Tenkodogo pour abriter le projet. A l’entendre, il ne fait aucun doute que ce projet permettra d’améliorer la santé des femmes, toute chose de nature à les rendrent autonome sur le plan économique. Pour finir, Monsieur Ouédraogo a exhorté l’ensemble des acteurs du développement de la commune ainsi que des populations bénéficiaires à apporter un soutien sans faille au projet afin qu’il soit une réussite. Même son de cloche chez les responsables coutumiers. En effet, pour leur part, les chefs traditionnels se sont dits prêt à accompagner la mise en œuvre du projet. Ainsi, ils exhortent les femmes et leurs conjoints à faciliter le travail des agents sur le terrain.

Par HAMED SIGUIBEOGO

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