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Le nouveau modèle de financement du Fonds Mondial : l’IPC/BF récipiendaire principal pour le compte de la TB et VIH société civile

Le nouveau modèle de financement du Fonds Mondial : l’IPC/BF récipiendaire principal pour le compte de la TB et VIH société civile

Après la mise en œuvre du R10 VIH société civile de 2012 à 2015, l’ONG Initiative Privée et Communautaire contre le VIH/Sida au Burkina Faso a été retenue pour la mise en œuvre du Nouveau Modèle de Financement (NFM) cette fois axé sur la TB/VIH  toujours au compte de la société civile.

Intitulé" Interventions communautaires ciblées pour la riposte au VIH et la lutte contre la tuberculose " le projet s’étend sur trois ans et couvre l’ensemble du territoire burkinabé.

1. Contexte et buts de l’intervention

Le Burkina Faso fait partie des 41 pays identifiés par l’OMS comme lourdement affecté par la co-infection TB/VIH. Concernant la lutte contre la tuberculose, la problématique demeure préoccupante avec 5326 cas de TB dépistés en 2013 et 531 décès en 2012. Des progrès significatifs ont marqué la notification des cas, dont le taux est passé de 21 à 31 cas pour 100 000 habitants entre 2000 et 2013. C’est ainsi que le Ministère de la santé et le SP/CNLS-IST ont développé des plans stratégiques en vue d’une part de poursuivre l’inversion de la tendance de l’épidémie et faire du VIH/SIDA une maladie comme les autres grâce à une stratégie nationale conséquente et un appui international consolidé, à l’horizon 2025. D’autre part il s’agit de réduire le poids de la tuberculose au Burkina Faso d’ici fin 2017 dans le sens des objectifs du PNDS 2011-2020, de ceux fixés par le Partenariat «Halte à la Tuberculose» et des Objectifs de Développement Durable (ODD). Pour répondre à cette vision, le Gouvernement a élaboré et soumis une note conceptuelle conjointe TB/VIH au Fonds mondial qui a été approuvée ; l’élaboration de cette note conceptuelle a connu la participation de toutes les parties prenantes notamment les services étatiques, la société civile et les partenaires technique et financiers.

 2. Objectifs de la subvention

Il s’agit de :

  • Contribuer à réduire la prévalence du VIH de 1,0% à 0,83% d'ici fin 2017
  • Contribuer à réduire le taux résiduel de la transmission de la mère-enfant à moins de 5% en fin 2017
  • Contribuer à réduire les nouvelles infections de 5892 en 2014 à 4642  en 2017 soit de 21% (Projections Spectrum 2014)
  •  Contribuer à l'augmentation du nombre de nouveaux cas de tuberculose toutes formes et rechutes dépistés de 5210 en 2012 à 8349 en 2017
  •  Contribuer à l'augmentation de la proportion de la population ayant une bonne connaissance de la
    tuberculose de 32,4% en 2012 à au moins 50% en 2017.

 

3. les axes d’intervention de la subvention

 

Pour atteindre ces objectifs, L’IPC/BF se propose de mettre en œuvre les 10 modules suivants:

  • Prévention - Population générale
  • Prévention - HSM et transgenres
  • Prévention - Professionnels du sexe et leurs clients
  • Prévention - Autres populations vulnérables détenues
  • Prévention de la transmission de la mère à l'enfant
  • Traitement, prise en charge et soutien
  • Prise en charge et prévention de la tuberculose
  • Tuberculose/VIH
  • Suivi et évaluation

 

Gestion de programme

 La subvention TB/VIH couvrira l’ensemble du territoire. Les actions communautaires d’un montant total de 5 506 489,80 euros sur 2 ans et demi se décomposent comme suit :

 Bénéficiaires Secondaires populations à haut risque :

  • Prévention du VIH : 2 517 241 euros
  • Gestion de programme : 131 466,14 euros
  • Suivi évaluation : 21 382,68 euros

 Bénéficiaires Secondaire TB/VIH pour les trois zones d’interventions

  • Prévention du VIH : 547 053,90 euros
  • Prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant : 865 451,89 euros
  • Prise en charge communautaire du VIH : 864 091,85 euros
  • Prévention de la tuberculose : 1012551,88
  • Gestion de programme : 394 398,42 euros
  • Suivi évaluation : 64 148,04 euros

Voir la cartographie de mise en oeuvre

Deuxième édition de l’université d’été à Ouagadougou : l’ONG IPC/BF renforce les capacités de 80 acteurs de la santé publique en matière de financement basé sur la performance

Sous le parrainage de Madame la Représentante Résidente de la Banque Mondiale au Burkina Faso, et le Co parrainage de Monsieur le Ministre de la Santé, l’ONG Initiative Privée et Communautaire contre le Sida au Burkina Faso (IPC/BF) en partenariat avec l’Institut Supérieur des Sciences de la Population (ISSP),  a organisé la 2ème édition de l’université d’été  du 22 au 26 avril 2014 à Ouagadougou. Placée sous le thème du financement basé sur la performance, la présente édition avait pour but d’initier les participants à cette nouvelle approche de plus en plus développée dans le domaine de la santé.
En effet, la bonne santé est une composante déterminante de tout processus de développement. Au Burkina Faso, la vision du gouvernement en matière de santé se traduit comme étant le meilleur état de santé possible pour l’ensemble de la population.
Dans sa politique nationale, soutenue fortement par les acteurs du secteur public, privé et communautaire, il met un accent particulier sur la prestation des services de santé.
C’est ainsi que l’ONG IPC/BF, avec 20 ans d’expérience, a inscrit dans ses actions prioritaires le renforcement de capacités de ses organisations partenaires.
Dans le cadre du Round 10 du Fonds Mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme, dont elle est bénéficiaire principale pour le compte de la société civile, IPC/BF entend  institutionnaliser et renforcer davantage ses prestations de formation et de renforcement de capacités.
C’est dans ce contexte qu’elle organise, en collaboration avec l’Institut supérieur des sciences de la Population, des universités d’été afin de combler l’insuffisance au niveau national des formations continues pluridisciplinaires. Elle a pour but de fédérer les efforts pour permettre à une large gamme d’acteurs de la santé publique d’échanger et de partager les expériences et les résultats de recherche opérationnelle en ayant le souci de valider et d’étendre ces résultats.
Après une première expérience réussie, sur la bonne gouvernance et la redevabilité, elle se penche sur un autre sujet d’actualité, toujours dans le domaine sanitaire qu’est le Financement basé sur la performance, devenu un élément important de l’aide au développement.
Le choix du thème trouve sa justification dans le fait qu’au Burkina Faso, les dispositifs de santé publique se développent sous l’action conjuguée des acteurs du secteur public et de la société civile  (associations, ONG et privés) et des usagers en collaboration avec les législateurs et les élus. Cependant dans le cadre de la mise en œuvre des actions, les besoins des usagers aux services de santé ne sont pas toujours satisfaits parce que les services restent inaccessibles ou de faible qualité.
     Selon les facilitateurs, en la personne du Dr Philippes COMPAORE et du Dr Seydou BARRO de la Direction Générale des Etudes Statistiques et Sectorielles du Ministère de la Santé, le financement basé sur la performance est une approche développée de nos jours pour contribuer au renforcement des systèmes de santé dans le but d’améliorer l’accès aux services de qualité qui restent surtout préoccupants pour les services de planification familiale, de  la prévention de l’infection à VIH et de la prise en charge des PVVIH.
C’est aussi une approche du système de santé, axée sur les résultats, définie comme la quantité et la qualité des services produits et qui inclut les personnes vulnérables. Cela implique que les prestataires sont considérés comme des structures autonomes qui réalisent un bénéfice au profit d’objectifs institutionnels et de leur personnel. Il est également caractérisé par le contrat de performance pour les acteurs de la régulation, les agences de contractualisation et de vérification, les financeurs et le renforcement de la voix de la population.
Pendant cinq jours, les participants ont pu se familiariser avec ce nouveau modèle à travers diverses communications, des séances de discussion et des exercices pratiques.
Au sortir, de la rencontre, ces derniers se sont dits outillés et à même de s’adapter à cette méthode de gestion sur le terrain.
Avant que les rideaux, ne tombent sur cette deuxième édition de l’université d’été, l’ensemble des acteurs, plus particulièrement la Représentation de la Banque Mondiale au Burkina Faso, ont témoigné leur satisfécit et ont renouvelé leur disponibilité à accompagner IPC/BF dans sa dynamique de renforcement de capacité. Le rendez-vous a donc été pris pour le mois d’Août, pour la 3ème édition, qui aura probablement pour thème l’accès universel au soin de santé.

Un nouveau Directeur Exécutif au commande à l’Initiative Privée et Communautaire contre le VIH/SIDA au Burkina Faso (IPC/BF

Un nouveau Directeur Exécutif au commande à l’Initiative Privée et Communautaire contre le VIH/SIDA au Burkina Faso (IPC/BF).
Depuis le 1er mars 2014, suite à un test organisé en novembre 2013, le Docteur Joseph Aimé BIDIGA est officiellement le Directeur  Exécutif de IPC/BF.
Agé de 58 ans, marié et père de trois enfants, le Dr BIDIGA a eu un parcours académique des plus brillants.  En 1986, après un doctorat d’Etat en médecine à la faculté des sciences de la santé de l’Université de Ouagadougou, sa passion le conduit à poursuivre les études en 1996,  il obtint une maîtrise en Santé Publique à l’Institut National de Santé Publique de Cotonou au Bénin.  De 1987 à 1995, après avoir travaillé  successivement  au Centre Hospitalier Universitaire Yalgado Ouédraogo à Ouagadougou (1987-1988) et au Centre médical de Orodara (1988-1992) dans la province du Kénédougou, il se voit confié des responsabilités administratives avec le poste de Directeur Provincial de la Santé de la Gnagna à Bogandé (1992-1995), puis  Directeur provincial  de la santé du Bazèga à Kombissiri (Juin 1995- Décembre 1995).
En février 1997 avec sa maîtrise en santé publique, il fait son entrée dans le monde de la lutte contre le VIH/SIDA et les IST au secrétariat permanent du Comité National de Lutte contre le Sida et les MST (SP/CNLS-MST à l’époque), érigé en 2001 en Conseil National de Lutte contre le Sida et les IST (SP/CNLS-IST), où il fit 15 ans. Successivement, il gravi les échelons en tant que chargé de programme national des infections sexuellement transmissibles, puis chef du département chargé du secteur santé. En Décembre 2011, il est appelé à assurer la Coordination du tout nouveau  Programme Sectoriel Santé de Lutte contre le Sida et les IST du Ministère de la Santé.
Depuis septembre 2012, il a occupé le poste de coordonnateur pays  du Projet PACTE –VIH mis en œuvre par FH1360 au Burkina Faso sur financement USAID Afrique de l’Ouest, jusqu’à sa prise de fonction à IPC/BF.
En Décembre 2008, le Docteur BIDIGA est inscrit au Tableau d’experts pour les Infections Sexuellement Transmissibles, y compris celles dues au Virus de l’Immunodéficience Humaine de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS).
Le Dr BIDIGA a été le président du groupe des experts de l’analyse prospective sur le VIH / Sida dans notre pays. On lui doit aujourd’hui la vision du Burkina Faso à savoir « faire de l’infection à VIH au Burkina Faso une maladie comme les autres, grâce à une stratégie nationale conséquente et un appui international »
Homme d’expérience dans le domaine de la santé et plus particulièrement de la lutte contre les IST, le VIH et le Sida, il est aujourd’hui l’une des figures remarquablement engagée dans l’histoire de la riposte au niveau nationale. En tant que médecin de santé publique et activiste dans le social, il porte un regard d’espoir sur l’engagement et la mobilisation communautaire, principale stratégie de IPC/BF pour une riposte efficace au Burkina Faso. Pour cela, il veut porter la vision et les valeurs de IPC/BF ainsi que de ses partenaires en donnant de son temps et de son expertise pour contribuer à relever les nombreux défis présents et futurs.
A l’heure du bilan, le Dr BIDIGA croit pouvoir enregistrer des avancées notables avec le concours de toute l’équipe, car croyant très fortement aux capacités de l’homme et se disant qu’avec lui, on peut repousser toutes les limites possibles.
Le premier contact avec le personnel s’est passé de tout dispositif protocolaire, telle une ambiance familiale, avec une volonté réaffirmée de part et d’autre de pérenniser les acquis et de poursuivre les actions pour une IPC encore plus forte.

Université d’Eté : un partenariat naissant entre acteurs du monde communautaire et universitaire

Du 11 au 13 février 2014 à Ouagadougou, s’est tenue la première édition de l’université d’été organisée conjointement par Initiative Privée et Communautaire contre le VIH et le sida (IPC/BF) et l’Institut Supérieur des Sciences de la Population (ISSP) de l’université de Ouagadougou. Sous le thème « la bonne gouvernance et la redevabilité par les organisations de la société civile dans la gestion des projets et programmes », cette première édition, placé sous le parrainage de Dr Amedé Prospère   GUIGUEMDE, Secrétaire Générale du ministère en charge de la santé avait pour objectif de contribuer au renforcement de capacités des acteurs de la société civile intervenant dans le domaine de la santé.
En effet, une université d'été est l’appellation  généralement consacrée à un rassemblement de personnes ayant en commun une même vision et une même mission, dans le but de travailler pour renforcer les capacités. Cadre de démocratisation du savoir au plus grand nombre, ces journées ont pour but d'apprendre, d'approfondir ou de réfléchir aux différents projets porté par une même communauté. C’est ainsi que le Fonds Mondial de lutte contre la VIH et le sida, le paludisme et la tuberculose à travers IPC/BF a financé cette première édition, pour expérimenter ce mode de partage de connaissances.
Lors de la cérémonie d’ouverture, le parrain a salué la pertinence du thème de cette première édition, qui, selon lui est à la fois évocateur  et d’actualité, et a invité les participants à reconsidérer les méthodes de gestion pour des actions plus efficaces et des résultats plus probants.
Avec une mobilisation d’environ 150 personnes, la rencontre a impliqué les agents des ministères en charge de la santé et de l’action sociale, les partenaires techniques et financiers, notamment, ceux du système des Nations Unies, les acteurs des Organisations de la Société Civiles (OSC), des enseignants chercheurs, ainsi que des étudiants.
Trois jours durant, cinq modules ont été développés, permettant, dans un premier temps de définir les concepts clés, de passer en revue l’environnement juridique au Burkina Faso pour la bonne gouvernance et la redevabilité des OSC, ainsi que les orientations internationales en la matière.
Après cette analyse situationnelle, les communicateurs ont développé des modules sur le renforcement du système de santé et du système communautaire avec des modèles et outils de suivi et d’évaluation bien précis.
Au sortir de la rencontre, les participants se sont dits satisfaits de l’initiative et des enseignements reçus et pensent pouvoir les appliquer sur le terrain afin d’être des modèles de bonne gouvernance pour mériter davantage la confiance des partenaires et des populations bénéficiaires.
Les promoteurs quant à eux ont salué la mobilisation et l’intérêt accordé à cette première édition et se sont dit être déjà en concertation avec la Banque Mondiale et le Ministère de la santé  pour une deuxième édition  en Avril  2014 qui aura pour thème « Le financement basé sur la performance ».

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