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Plus de 30 ans de lutte contre le VIH/SIDA au Burkina Faso : Le rôle primordial des associations et des acteurs de la société civile

Plus de 30 ans de lutte contre le VIH/SIDA au Burkina Faso : Le rôle primordial des associations et des acteurs de la société civile

Au Burkina Faso, depuis la découverte du 1er cas de l’infection à VIH/SIDA en 1986, des associations intervenant déjà sur le terrain dans d’autres domaines, furent les premiers acteurs à se mobiliser et à s’engager dans cette nouvelle lutte à travers des actions orientées d’abord vers l’information et la sensibilisation.
Ainsi, pendant les premières heures de la pandémie, les acteurs associatifs ont joué un rôle majeur en matière d’information des publics, de prévention, d’incitation au dépistage, d’écoute, d’orientation et d’accompagnement des personnes infectées ou affectées par cette maladie. Au fil du temps, ces derniers ont aussi investi dans le domaine médical (dépistage, prise en charge médicale et psychologique) ainsi que dans la défense des droits des malades et des personnes vulnérables face au VIH. Il s’agit notamment des populations victimes de discrimination ou de stigmatisation du fait du sida.
En effet, si la réponse apportée par les ONG et associations à l’épidémie du SIDA s’est en partie constituée sous l’impulsion de directives et de programmes nationaux, elle s’est également développée, pour une large part, en nette complément de la réponse gouvernementale. Cet engagement de la société civile s’est traduit par de fortes actions de plaidoyer à l’endroit des bailleurs de fonds. En témoigne la mobilisation sociale en faveur d’une augmentation des ressources allouées à la lutte contre le VIH et le sida, mené par des milliers de groupes de la société civile partout dans le monde, … toute chose qui a fortement contribué à la création du Fonds Mondial de lutte contre le Sida, la Tuberculose et le Paludisme en 2002.
En outre, le rôle des organisations de la société civile dans la mise en œuvre des subventions Fonds Mondial reste déterminant. En effet, après plus d’une décennie de vie de ces subventions, l’on remarque que généralement, les programmes mis en œuvre par les organisations de la société civile sont aussi efficaces que ceux assurés par des organismes gouvernementaux, ou par des organismes du système des Nations Unies. C’est dans ce contexte que l’ONG  IPC/BF intervenant dans la santé en général et particulièrement dans la lutte contre le VIH depuis 23, s’est positionnée au rang de leader dans la mise en œuvre de ces subventions à travers l’accompagnement de 225 Organisations è Base Communautaire  (OBC) dans le Rounds 10 de 2012 à 2015 et 146 OBC dans le Nouveau Mécanisme de Financement du Fonds mondial, dans les 13 régions du Burkina Faso.
Elle a par ailleurs renforcé les capacités d’action de plus de 300 OBC à travers d’autres financements et initié des expériences novatrices, tout en développant un paquet d’outils adaptés aux besoins d’appui technique de ces partenaires de mise en œuvre.
A l’heure du bilan des 30 dans de lutte contre le sida dans le monde et particulièrement au Burkina Faso, les efforts de la société civile ont été reconnus et salués par tous les acteurs. Cependant, cette société civile fait face à de nombreux défis dont le plus important demeure la construction d’un système communautaire résilient, capable de pérenniser les acquis et contribuer à l’atteinte des objectifs de l’ONUSIDA qui est de mettre fin à la pandémie d’ici à l’horizon 2030.


Nouhoun BAKAYOGO

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