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Riposte au VIH/sida: La société civile se concerte pour une meilleure implication

Riposte au VIH/sida

La société civile se concerte pour une meilleure implication

La plateforme des organisations de la société civile en santé et VIH au Burkina Faso organise le pré-dialogue de la société civile du 15 au 17 mai 2019 à Ouagadougou. Ce cadre de concertation vise à identifier des solutions pour une meilleure implication des OSC dans la riposte au VIH/sida.

Le Burkina Faso doit, en partie, les résultats engrangés dans la lutte contre le VIH/sida à la société civile. Cette dernière a été à l’avant-garde de la prévention de la maladie à travers un grand travail de mobilisation sociale. De mémoire, les premières personnes infectées à témoigner à visage découvert sont issues des rangs de la société civile. Ainsi, d’une prévalence de plus de 7% en population générale dans les années 90, le pays est de nos jours à 0,8% de séroprévalence.

Alors que la communauté internationale amorce un grand virage pour l’élimination du VIH/sida à l’horizon 2030, notamment avec l’introduction des 3x90, l’implication de la société civile dans la riposte rencontre d’énormes difficultés. Les plus importantes étant la raréfaction des financements mais aussi l’inadéquation entre le dispositif de riposte au sein secteur public et les nouvelles stratégies de lutte mises en place au niveau mondial.

Une photo de groupe des participants à la rencontreEn se réunissant du 15 au 17 mai 2019 avec l’appui de l’ONUSIDA et sous l’égide du Secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le VIH/sida et les IST (SP/CNLS), les OSC intervenant dans la riposte au VIH/sida ont à cœur de :

  • Discuter les progrès réalisés dans l’atteinte des cibles des objectifs 90-90-90 au Burkina Faso ainsi que l’état des lieux des gaps programmatiques et financiers en lien avec la cartographie des acteurs communautaire de mise en œuvre de la réponse au VIH ;
  • Réaliser une analyse des goulots d’étranglement de la contribution des OSC dans les domaines prioritaires de la riposte au VIH au Burkina Faso (3X90, stigmatisation – discrimination – prévention) et proposer des actions correctrices à mettre en œuvre, y compris les besoins en assistance technique pour la période 2019 - 2020 ;
  • Elaborer une feuille de route de la contribution des OSC dans les zones et domaines prioritaires à l’accélération de la riposte au VIH, incluant le suivi de la mise en œuvre des interventions, le suivi des recommandations aux parties prenantes et le suivi de l’appui technique pour la période 2019 - 2020.

Ces différents points seront traités à travers des présentations en plénière et des travaux de groupe. Deux consultants ont été mis à disposition par l’ONUSIDA pour conduire les travaux.

En attendant les conclusions des travaux, le SP/CNLS a sa petite idée sur les défis qui minent la société civile. Son premier responsable, Smaïla Ouédraogo, prenant la parole au cours de la cérémonie d’ouverture de l’atelier, a estimé que pour améliorer la contribution de la société civile, il est important de renforcer le dialogue, développer de nouvelles approches de travail pour s’adapter au nouveau contexte sécuritaire, être plus présent dans le milieu scolaire eu égard à la recrudescence des cas de grossesses non-désirées et enfin clarifier les rôles des acteurs afin que des structures de coordination ne se retrouvent pas sur le terrain comme actrices de mise en œuvre.

En rappel, le pré-dialogue de la société civile s’inscrit dans le contexte de mise en œuvre du 4e Cadre stratégique de lutte contre le VIH, le Sida et les IST (CSN-Sida) 2016-2020, son plan d’urgence et de rattrapage et le plan d’élimination de la transmission mère-enfant du VIH (2017-2020).

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