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Lutte contre la consommation de drogues injectables : l’ONG IPC/Burkina en fait son cheval de bataille

Le mardi 6 juin 2017, s’est tenu à Ouagadougou un atelier de lancement technique du Programme régional pour l’amélioration de la réduction des risques et de prise en charge des consommateurs de drogues injectables (Pareco). L’ONG Initiative privée et communautaire pour la santé et la riposte au VIH/SIDA au Burkina (IPC/BF) est chargée de la mise en œuvre de ce programme qui vise à éradiquer le fléau.

Le rapport mondial sur les drogues de 2014 produit par l’Office des Nations-Unies contre la drogue et le crime estime à six millions les usagers de drogue en Afrique. Ce même rapport indique, selon l’ONG IPC/BF, que «le Burkina Faso est un pays de transit, de production et de consommation de drogue au regard des nombreuses saisies effectuées par les forces de sécurité». «Cette question qui gagne du terrain et qui entraine des risques de transmission de certaines maladies telles que le VIH/SIDA et la tuberculose, doit plus que jamais être appréhendée sous un angle plutôt de droit à la santé au lieu de recourir simplement aux voies de répression», selon les responsables de l’ONG. C’est ce défi que cinq pays de l’Afrique (le Cap vert, la Côte d’Ivoire, le Sénégal, la Guinée Bissau et le Burkina Faso), à travers le Pareco, entendent relever.
«Traquer le mal où il se trouve»
Premier du genre, ce programme de trois ans conduit sous le leadership de l’Alliance nationale des communautés sur la santé au Sénégal (ANCS) sera mis en œuvre au Burkina par l’ONG IPC. «Aujourd’hui, au-delà de l’IPC/BF, c’est tout le système de santé à travers le système communautaire qui est bénéficiaire de ce projet», a fait remarquer Amadé Konfé, président du conseil d’administration d’IPC/BF. Et pour l’ensemble des acteurs, «il faut traquer le mal où il se trouve».
Thiandoum Massogui, directeur technique de l’ANCS, estime que selon l’ONU/SIDA, «la consommation des drogues injectables est à l’origine de près de 1/3 des nouvelles infections à VIH, pourtant, moins de 8% de consommateurs de drogues injectables bénéficient de services de prévention du VIH». Des mesures de réduction de risques VIH/TB sont d’autant plus nécessaires car selon M. Massogui, les données disponibles sur l’Afrique subsaharienne estiment qu’il existerait «17.785.000 consommateurs de drogues injectables, dont environ 221.000 séropositifs».
L’objectif de ce programme est donc d’améliorer la disponibilité de l’information stratégique afin de guider les interventions de réduction de risques auprès des consommateurs de drogues injectables dans les cinq pays cibles. Il vise également à renforcer les capacités des acteurs communautaires et des CDI sur la réduction des risques pour améliorer les services de santé et de droits humains chez les CDI.
Le choix de l’ONG IPC/BF pour implémenter le programme au Burkina s’est donc imposé vu son expérience dans le domaine. En effet, le leadership de l’ONG IPC/BF dans le domaine de la lutte contre le VIH au niveau de la société laisse, selon M. Massogui, entrevoir de bonnes perspectives quant au succès de ce programme. Et le représentant du ministre de la Santé, Dr Sylvain Dipama, d’indiquer que «l’initiative est la bienvenue et que le ministère de la Santé ne ménagera aucun effort pour l’accompagner».

 

 

 

 

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